Le juge Gomery est un matheux

On ne sait pas (!) ce qui va sortir de cette fameuse commission découlant du scandale des commandites, mais il est bien heureux que le juge Gomery soit un peu matheux et très curieux…

Le juge John Gomery s’est étonné du nombre effarant d’heures facturées par Gilles-André Gosselin, soit 3673 heures pour une seule année financière, notant que cela se traduisait par un rythme de dix heures par jour, 365 jours par année, incluant donc les week-ends et jours fériés. (Cyberpresse).

Visiblement incrédule, le commissaire Gomery a poursuivi sur sa lancée. «Vous avez facturé 3673 heures au gouvernement du Canada en plus de faire l’administration interne de votre propre commerce? Vous êtes un homme remarquablement travailleur. Vous devez manger, dormir et administré votre vie et votre commerce».

Et en plus, a signalé le procureur Cournoyer, comme les contrats de commandite ont commencé à vous arriver qu’au 28 avril 1997, le nombre d’heures déclarées devrait être calculé sur onze mois et non 12, ce qui augmenterait forcément le nombre d’heures sur une base quotidienne, déjà fort élevé. Le commissaire Gomery a saisi la balle au bond pour rappeler au témoin qu’il avait précédemment écarté avec énergie la possibilité qu’il ait obtenu des contrats de Charles Guité, ami et ancien collègue de travail devenu responsable du programme des commandites pour Travaux publics, avant même la sélection de son agence, à la fin d’avril. (Cyberpresse).

Un nouveau-né : MSTux 1.0

Quelle belle initiative !

MSTux est un « LiveCD » qui a pour but de permettre l’utilisation de logiciels en Mathématique, Science et Technologie en n’installant rien sur le disque dur des appareils. (Source).

Le réseau scolaire québécois peut compter sur EduLinux pour utiliser une distribution installée sur le disque dur d’un ordinateur. Cependant, pour travailler dans une classe avec un « live-CD » (qui deviennent de plus en plus populaires) certaines particularités régionales ou exigences de programmes particultières manquent sur les autres distributions « live-CD » disponibles sur le web. Par exemple, il est rare (plutôt inexistant !) qu’une distribution offre par défaut la configuration du clavier canandien. […] Les applications présentes sur le CD s’adressent au niveau primaire et secondaire du Québec. (Source).

J’ajouterais même plus : «Les applications présentes sur le CD s’adressent au niveau primaire et secondaire franco-canadien (i.e. Québec et francophonie hors-Québec utilisant également un clavier canadien) 🙂 .

Décidemment, le récit MST nous montre une fois de plus qu’il se veut à l’avant-garde. Merci Pierre^2 (Couillard et Lachance) et aux autres collaborateurs.

Écart entre les sexes : les hommes dans l’enseignement

En Ontario, à l’heure actuelle, un enseignant sur dix est un homme de moins de 30 ans. Source : Page 9, Pour parler profession, mars 2005.

Si la tendance se maintient, cela pourrait donc signifier à moyen/long terme que 90% du corps enseignant seront des femmes et 10% des hommes. Déjà que le niveau élémentaire manque cruellement d’hommes (1), cela semble maintenant vouloir s’appliquer de plus en plus à l’ensemble du réseau élémentaire et secondaire.

(1) : Enseignant au secondaire, je travaille cette année dans le cadre d’un projet pédagogique en mathématiques où je suis appelé à visiter régulièrement des classes de la maternelle/jardin à la 3e année. Vous devriez voir les yeux des petits garçons lorsqu’ils me voient. Wow! C’est certain, il y a quelque chose qui «clique» instantanément pour eux. Mon constat intuitif et émotif suite à mon expérience de cette année : il faut augmenter le nombre d’enseignants masculins à l’élémentaire. Quand je fais la lecture d’un texte comme celui-ci chez Mario (directeur d’une école élémentaire), j’en suis encore plus convaincu.

Pour en savoir plus, il est possible de consulter le rapport intitulé «Réduire l’écart entre les sexes : comment attirer les hommes dans la profession enseignante» disponible dans la section publication du site de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

Avril : mois de l’éducation mathématique

Nos voisins du sud, par le biais du Joint Policy Board for Mathematics (JPBM) et du National Council of Teachers of Mathematics, désignent aux États-Unis le mois d’avril comme étant le mois de l’éducation mathématique. Pour les intéressés, il est possible de télécharger une affiche [en] imprimable au format 8,5 x 11.

Affiche Math Aware 2005
Il me semble qu’une initiative de la sorte pourrait très bien être reprise au Canada où la dernière grande campagne publique pour les mathématiques remonte à l’an 2000 au moment où l’UNESCO l’avait proclamé «Année mondiale des mathématiques». Quoique, comme le mentionne l’éditorial 194 de Math-École,

le montant alloué par l’UNESCO pour cet événement était de 20 000 $. La «nouvelle économie» nous avait fait oublié qu’il existait des sommes aussi dérisoires !

Il est donc grand temps, à mon avis, de redorer le blason de cette discipline trop peu appréciée par les jeunes (parfois avec raison, malheureusement, compte tenu entre autres du rôle de sélection sociale et de mécanique procédurale à l’extrême que l’on fait jouer aux mathématiques – j’y reviendrai certainement lors d’un futur billet).

La valeur «utilitaire» des mathématiques étant d’emblée reconnue par la quasi-totalité des gens dans notre société moderne, il faut faire place à la beauté et au plaisir des mathématiques.

Cadeaux à moi de moi

Il y a deux semaines, je me suis enfin décidé à passer à cette technologie. Si la gestion de votre temps est un véritable casse-tête (horaire, échéances, tâches, etc.), cet outil vaut de l’or. Après maintes hésitations, je me demande vraiment pourquoi je n’ai pas fait le saut plus tôt. Je sens que je vais devenir très dépendant de ce petit bidule…

Parlant bidule technologique, j’ai reçu samedi mon autre cadeau à moi de moi de ce mois-ci. Humm… J’aime.

La seule ombre au tableau dans tout cela : mon budget de ce mois-ci vient d’en prendre pour son rhume 🙂

Questionnement sur del.icio.us

Cela fait un certain temps que j’entends parler via plusieurs carnets du principe des «social bookmarks» de del.icio.us. Aujourd’hui, à la lecture du billet de Remolino (Backup del.icio.us), je me suis questionné sur ce service.

Mon problème vient du fait que je n’ai trouvé aucune réponse à mes questions… même après avoir cherché. Ok, j’ai peut-être cherché trop rapidement, mais cela devrait être visible au premier clic de souris sur la page d’accueil du site. Quoiqu’il en soit :

  1. qui supporte, ou encore comment est supporté, del.icio.us ($$$)?
  2. quels sont les termes de la licence? Au fait, où est-elle?
  3. est-ce un «environnement» propriétaire ou libre?
  4. y a-t-il quelque chose qui indique que del.icio.us ne deviendra pas commerciale?

Que de questions sans réponse…

Les barrages d’Hydro-Québec

Je suis d’accord avec Gilles en vrac quant à son billet sur la couverture médiatique entourant la sécurité des barrages d’Hydro-Québec. Ok pour le premier reportage mais, étant donné la démesure que cela prend maintenant :

Hydro-Québec a aussi lancé hier un appel demandant aux journalistes de cesser leurs «tentatives d’intrusion» dans ses centrales et barrages, et ce pour leur propre sécurité. (La Presse, 18 février 2005)

, on en arrive au constat de Gilles :

Quand les journalistes FONT la nouvelle, plutôt que d’aller la débusquer vraiment là où elle est, c’est la cote d’écoute et non l’intelligence qu’on vise, surtout lorsque ce qu’on titille c’est la peur du quidam.

Ce qui me désole aussi dans tout cela est l’incapacité à trouver un juste milieu. Alors que l’on pouvait visiter ces incroyables barrages, on apprend que cela ne sera désormais plus possible.

Hydro-Québec a notamment annoncé l’interruption de toutes les visites de ses installations. (La Presse, 18 février 2005)

C’est triste. Serions-nous devenus paranoïaques à ce point?

J’espère seulement que ces mesures drastiques concernant les visites ne seront que temporaires.

Albert Jacquard, Société Gatineau Monde et «Cité éducative»

À la lecture d’un billet de La Fouine, j’apprends que le grand homme qu’est Albert Jacquard prononcera une conférence intitulée «L’héritage de la vie : Du temps individuel au temps collectif» le jeudi 12 mai 2005 à l’auditorium du Cégep de l´Outaouais. C’est une belle occasion à ne pas manquer. Je compte bien tenter d’y assister.

Dans son billet, La Fouine indique également que cette conférence est organisée par la Société Gatineau Monde. Un peu intrigué, je clique donc sur le lien menant au site web de la dite «Société» afin d’en apprendre davantage et ainsi satisfaire ma curiosité.

La Société Gatineau Monde (SGM) est une initiative de citoyennes et de citoyens soucieux d’enrichir la vie culturelle et intellectuelle de l’Outaouais. Être à l’affût des idées novatrices est une nécessité dans une société changeante et troublée. C’est aussi un plaisir qui se partage, comme vous le savez, vous qui aimez réfléchir et débattre d’idées. La SGM se donne pour mission d’animer l’espace public en offrant l’occasion aux gens de toute la région de dialoguer avec des penseurs, des humanistes d’ici et d’ailleurs qui savent cerner les enjeux de notre époque et nous les faire comprendre.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai la vive impression que cela intéresserait un certain Remolino constamment à la recherche de nouvelles briques pour construire son projet de cité éducative. Je dis cela comme ça, en passant, ce n’est qu’une impression 😉

Capsule «Des nombres pour le dire» : Les battements de votre coeur et Wal-Mart

Saga Wal-Mart : encore, encore et encore.

Considérant que notre cœur bat à un rythme d’environ 60 pulsations/minute, on obtient donc 31 536 000 pulsations/année (i.e. 60 pulsations/min. x 60 min/hre x 24 hres/jour x 365 jours/année).

Considérant que Wal-Mart réalise environ 255 milliards de dollars US de chiffre d’affaires par année, on obtient, grosso modo, un chiffre d’affaires de 315 milliards de dollars CND (selon le taux de change actuel).

C’est donc dire que Wal-Mart transige près de 10 000$ à chacun de vos battements de coeur…