J’ouvre Firefox et je vais faire un petit tour sur Cyberpresse, histoire de savoir ce qu’il se passe de bon. Je tombe sur :
Réforme du secondaire. Le bilan que le MEQ ne voulait pas dévoiler est assez négatif (Cyberpresse)
Je commence la lecture… Ouin… Puis, je tombe sur ce passage :
Heureusement, les professeurs ont aussi signalé que la réforme avait des effets bénéfiques sur la motivation, l’engagement des élèves dans leur apprentissage et leur capacité d’utiliser leurs connaissances. Dans l’ensemble, ils estiment que le nouveau programme a davantage d’effets bénéfiques sur les jeunes que les anciennes façons de faire.
Good ! Dans le fond, n’est-ce pas ça l’important? Il ne faudrait pas croire non plus que tout va changer comme par miracle du jour au lendemain. Il faut être un peu réaliste. Je continue la lecture…
La FSE, qui regroupe 80 000 professeurs, demande le report de l’implantation obligatoire de la réforme, prévu pour septembre prochain.
Bon, bon, bon. Je suis entièrement d’accord avec la position de Clément sur ce point : «Qu’on me démontre qu’on sera mieux équipé pour faire face à la réforme dans un an et je serai réceptif à l’idée. Qu’on m’explique ce qu’on aura fait pendant cette « pause ».»
Considérant les conditions désastreuses dans lesquelles la réforme a été implantée (absence de réforme administrative, environnements d’apprentissage figés, formation boiteuse des enseignants, pénurie de ressources financières, lancement avant même que la rédaction soit achevée [notamment au regard de l’évaluation], virage de masse, etc.), ça relève presque du miracle qu’on ait à ce point réussi à faire progresser la réforme. Ce miracle, il me semble, ne tient qu’à la foi des éducateurs dans la nécessité du changement. En soi, cela augure bien pour la suite.
«Ce miracle, il me semble, ne tient qu’à la foi des éducateurs dans la nécessité du changement. En soi, cela augure bien pour la suite.»
Oui. Cela me rappelle et m’amène à faire un lien avec un billet que tu as composé sur le travail supplémentaire des enseignants http://www.opossum.ca/guitef/arc... . Tu écrivais «Un enseignant qui veut être à la hauteur n’a d’autre choix que de sacrifier du temps personnel à la tâche». Tu citais également une étude indiquant que «les enseignants font plus d’heures supplémentaires non payées que toute autre profession (BBC : Teachers top unpaid overtime poll). Sur la base d’une semaine de 40 heures, les enseignants travaillent en moyenne un excédent de 11 heures et demie. Sur la base d’une semaine de 40 heures, les enseignants travaillent en moyenne un excédent de 11 heures et demie» en soulignant ensuite que ce résultat est même conservateur. Finalement, tu enchaînais avec : «y en a marre de travailler comme un dingue dans une profession où le niveau de stress est parmi les plus élevés, le leadership déficient et les ressources rarissimes. Si seulement, quelque part, il y avait un peu de reconnaissance pour ce bénévolat».
Ce qui me réconforte en ce moment est le front commun et le support des parents afin d’augmenter les ressources dans les écoles. Les enfants sont la richesse de notre société de demain. Il faut pouvoir leur fournir un environnement d’apprentissage optimal où il pourront s’épanouir pleinement. Je sais, c’est un peu utopique, mais c’est ce miracle que j’aimerais bien voir se produire 😉