En Ontario, à l’heure actuelle, un enseignant sur dix est un homme de moins de 30 ans. Source : Page 9, Pour parler profession, mars 2005.
Si la tendance se maintient, cela pourrait donc signifier à moyen/long terme que 90% du corps enseignant seront des femmes et 10% des hommes. Déjà que le niveau élémentaire manque cruellement d’hommes (1), cela semble maintenant vouloir s’appliquer de plus en plus à l’ensemble du réseau élémentaire et secondaire.
(1) : Enseignant au secondaire, je travaille cette année dans le cadre d’un projet pédagogique en mathématiques où je suis appelé à visiter régulièrement des classes de la maternelle/jardin à la 3e année. Vous devriez voir les yeux des petits garçons lorsqu’ils me voient. Wow! C’est certain, il y a quelque chose qui «clique» instantanément pour eux. Mon constat intuitif et émotif suite à mon expérience de cette année : il faut augmenter le nombre d’enseignants masculins à l’élémentaire. Quand je fais la lecture d’un texte comme celui-ci chez Mario (directeur d’une école élémentaire), j’en suis encore plus convaincu.
Pour en savoir plus, il est possible de consulter le rapport intitulé «Réduire l’écart entre les sexes : comment attirer les hommes dans la profession enseignante» disponible dans la section publication du site de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.
Je crois que nous avons effectivement un sérieux problème. Je dis « nous », parce que l’écart des sexes dans l’enseignement est assez généralisé, particulièrement au primaire. Non pas que les femmes soient de mauvaises enseignantes, mais il est important pour les élèves, tant les garçons que les filles, de composer avec une variété de modèles qui reflètent la société.
Curieux hasard, ton billet coïncide avec un billet que je viens de publier sur les différences entre les cerveaux masculins et féminins (voir http://www.opossum.ca/guitef/arc... Je crois, entre autres, que tu apprécieras l’article de John Leo catholiceducation.org/art… Puisque les enseignants et les enseignantes ne voient pas les choses de la même façon, il y a lieu de s’inquiéter pour les élèves si l’école doit trop se féminiser ou se masculiniser.